Henri Biancheri, le pionnier
25 décembre 2019Le club asémiste ne s’y est pas trompé en rendant hommage à Henri Biancheri, durant la belle victoire 3-0 face à Amiens. Une minute d’applaudissements, un brassard noir, c’était un minimum pour une des légendes de l’AS Monaco.
Sa carrière
Éteint à l’âge de 87 ans après des mois de lutte face à la maladie, l’ancien milieu de terrain a brillé sur le rectangle vert mais aussi en dehors. Il fait partie du club très restreint des hommes ayant réussi en tant que joueur et dirigeant avec les Rouge & Blanc.
Né à Marseille, c’est pourtant non loin de là, en Principauté, qu’il a crevé l’écran. Ses performances sportives lui permettent même de devenir international français. L’épisode sur le Rocher (261 matchs, 30 buts) était le plus marquant mais il a également évolué à Sochaux, Angers et au RC Paris.
Après sa carrière de joueur, il réussit aussi bien voire mieux en tant que dirigeant malgré un début chaotique en tant qu’adjoint de Just Fontaine à la tête de l’Équipe de France. Dirigeant commercial d’Adidas (1966-1986), il devient le bras droit du non moins emblématique président de l’ASM, Jean-Louis Campora, jusqu’en 2005. Il finit sa carrière à Marseille, où tout a commencé, avec une pige d’un an en tant que responsable du recrutement.
En tant que dirigeant, il aurait été à l’origine d’une vague impressionnante de recrues plus illustres les unes que les autres comme George Weah, Youri Djorkaeff, Gil Rui Barros ou Enzo Scifo…
Naturalisé monégasque en 2011, on l’aura compris, Henri Biancheri vibre pour l’écurie princière. Il a été l’un des acteurs principaux du premier trophée du club et a vécu la naissance du maillot à la diagonale imaginée par la Princesse Grace. Il est encore titulaire dans cette équipe brillante lors du doublé, le seul de son histoire, Coupe/Championnat lors de la mémorable saison 1962/63.
Difficile de ressortir un moment de sa vie tant sa carrière fut riche, néanmoins, dans Daghe Munegu, l’encyclopédie de l’AS Monaco FC, édition 1948-2005, stile libero édition, de Norbert et Julien Siri, le milieu de terrain revient avec émotion sur le premier trophée de l’Histoire de l’AS Monaco.
Son témoignage
Cette victoire en coupe reste le plus merveilleux souvenir de ma carrière, que j’avais commencée en 50 à Sochaux. Et pourtant, par la suite, j’ai remporté un titre et un doublé, honoré deux sélections et même eu le privilège de seconder Just Fontaine à la tête de l’équipe de France à deux reprises. Mais la Coupe, c’est particulièrement excitant. En six matches, on peut parvenir au sommet de l’émotion et de la gloire, ou tout perdre.
En 60, l’ASM n’avait encore rien gagné et moi même j’avais disputé et perdu trois ans plus tôt une finale avec Angers devant Toulouse. C’est assez dire combien j’étais motivé et, cette Coupe, j’ai la fierté de la considérer un peu comme la mienne. Imaginez qu’en 32e, à Lyon, Annecy, l’ancien club de Monsieur Leduc, nous devance à la mi-temps : 1-0 grâce à son terrible avant-centre Giamarchi. J’égalise après la pause. En 8e, Forbach, un fidèle de la D2, mène par 2 à 0. J’égalise encore à deux reprises et Serge Roy finit le boulot en prolongation. En demi, contre Reims, ce n’est pas moi mais Hess qui marque à deux minutes du terme, car, à chaque tour ou presque, nous sommes revenus de loin, y compris en finale évidemment.
A quatre-vingt-dix secondes de la fin, les Stéphanois se voient déjà dans la tribune présidentielle. L’arbitre nous accorde un coup franc aux dix-huit mètres que Raymond Kaelbel tire dans le mur qui n’était pas à distance. Il le fait donc retirer et, cette fois, c’est moi qui le frappe. Je revois encore le ballon contourner le mur, toucher l’arête interne et finir sa course dans les filets de Claude Abbes. On connaît la suite et nos deux buts en prolongation.
A midi, on arrive enfin à Monaco, et là, c’est du délire. Une foule immense nous attendait, je n’avais jamais vu ça. Roy, Ludo et moi, les buteurs de la finale, nous avons été portés sans toucher terre du train jusqu’aux “Floride” décapotables qui constituaient le cortège. Nous sommes tous montés au Palais où nous avons été longuement reçus par la Famille Princière au grand complet, puis on a défilé dans la ville qui était toute décorée et fleurie. En milieu d’après-midi, nous sommes rentrés chez nous, fourbus mais heureux, comme on dit. J’en ai encore la chair de poule…
Merci pour tout légende
Daghe Munegu
Photo : asmonaco.com
un très belle article et un très beau témoignage de reconnaissance envers ce grand monsieur henri biancheri qui fait partie de l’histoire de l’ASM
sinon je tenais a souhaiter a toute l’équipe d’ASM supporteur un joyeux noel ainsi que a tout le monde,passer de bonne fetes les gars et les filles
Merci, c’est gentil, bonne fêtes à tous également
tres bonnes fetes a tous …..on reprendra nos joutes verbales après …..ALLEZ MONACO
Très bonnes fêtes à tous !
Lors de la saison 2003 -2004 l ASM avait ressorti ce maillot a bande verticale qu on voit sur la photo , j ai un replica de givet
Merci joyeux Noël les ami(e)s!!!!!!!;))
Bonjour à tous et joyeux Noël. Pour moi le club peut même donner son nom au centre d’entraînement, au lieu à la Turbie on dirait le centre Henri Biancheri. Daghe Munegu
Vrai qu’ils pourraient faire un truc de ce style ! Une tribune à son nom ou autre….
Ça viendra peut être l’idée me semble a creuser et voir ce qui conviendrait le mieux. La tribune me semble une bonne idée sachant que ça permet d’honorer d’autres anciens à l’avenir genre Campora quand il partira.
Campera est déjà parti
Par parti je voulais dire mort Guesfi et après vérification rapide sur Google parce que tu m’as mis le doute il a pas encore rejoind Coluche .
Tu as raison LOLO j étais persuadé qu il était mort
Je l’ai connu un grand Monsieur gentil convivial et très compétent il savait reconnaître les qualités qu’il fallait avoir pour devenir un grand joueur sa meilleure trouvaille c’est George Weah .mais il en a recruté beaucoup d’autres
Merci pour cet hommage à ce grand monsieur de l’AS Monaco.