La Coupe du Monde 98 Rouge et Blanche ?

La Coupe du Monde 98 Rouge et Blanche ?

19 juillet 2020 1 Par Marc S

Cela restera un des plus beaux moment du football français. Le 12 Juillet  1998, lorsque Didier Deschamps soulève le trophée tant convoité, c’est un pays entier qui exulte. Ce jour, c’est le maillot bleu qui triomphe, mais cela aurait pu tout aussi bien être un maillot rouge et blanc. Retour sur la place de l’AS Monaco dans cette victoire…

Un gardien infranchissable

Fabien Barthez a été le gardien français titulaire lors de cette compétition. Devant Lama et Charbonnier dans la hiérarchie, il est arrivé en 1995 à l’AS Monaco et partira en 2000. Progressivement et avec les conseils de la légende Jean-Luc Ettori, il devient un des piliers du Club Princier.

Pendant la Coupe du Monde, le natif de Lavelanet est nommé meilleur gardien de la compétition, rien que ça. Un véritable roc qui pendant le temps réglementaire, hors séance de tirs au but, a encaissé seulement 2 buts, dont un sur pénalty face au Danemark.
Parmi tous ses gros matchs, on retiendra notamment l’arrêt lors de la séance des pénaltys face à l’Italie face à Demetrio Albertini. Mais surtout, l’image la plus marquante sera sans doute la domination sur la star Ronaldo, avec une sublime sortie à la 30ème minute et un arrêt en seconde période face au Brésilien.

Un défenseur libérateur

La défense française a été très efficace, avec seulement deux buts encaissés.
Un certain Lilian Thuram nous intéresse particulièrement, titulaire au poste d’arrière-droit pendant la Coupe du Monde.
Arrivé en 1990 à l’AS Monaco, il engrange de l’expérience notamment grâce aux parcours européens des Rouges et Blancs en compétions internationales. Il devient un cadre de l’équipe lors de la saison 92-93, et continue sa montée en puissance ce qui lui permet d’atteindre les portes de l’Équipe de France.

Lors de la Coupe du Monde 1998, le Guadeloupéen, hormis un apport en défense et en attaque incontestable, permettra aux Bleus de se qualifier en finale, face à la Croatie. L’insaisissable Davor Suker profitant d’une faute de positionnement de Thuram à la 46ème minute, ne tremble pas et inscrit le premier but de la rencontre. Une minute seulement plus tard, l’ancien monégasque monte et sur une passe de Djorkaeff égalise. Alors que l’arrière-droit français a les jambes en feu, il monte de nouveau en attaque et marque à la 70ème minute le but de la qualification. Ces deux buts resteront ses deux seuls en Équipe de France sur ses 142 sélections, mais ils ont été cruciaux pour la victoire finale des Français.

Un milieu solide et offensif

Pour avoir une défense efficace comme le mur français pendant la Coupe du Monde, tout le monde doit participer à l’effort, et les milieux de terrain ont été indispensables dans le jeu tricolore. Tantôt tranchants pour les offensifs, tantôt récupérateurs, le cœur du jeu est là.

Ils sont deux joueurs majeurs à avoir fait leur classe à Monaco.
Il y a eu tout d’abord Emmanuel Petit, milieu de l’Équipe de France, qui est issu du centre de formation monégasque. Intégré dans l’équipe professionnelle par Wenger, il finit par devenir un cadre de l’équipe et gagne la Coupe de France en 1991 face à Marseille. De sa Coupe du Monde, au-delà de sa solidité défensive, on retiendra surtout son but en finale, face au Brésil à la 93ème minute, qui donnera naissance au fameux 3-0.

Youri Djorkaeff n’a rien à envier aux autres joueurs non plus. Arrivé en 90 à l’AS Monaco, il y apprend le haut niveau et les compétitions internationales. Remarqué par Gérard Houllier pour ses bonnes performances avec la diagonale, il fera ses premiers pas en Bleu. Passeur et buteur lors de la Coupe du Monde 1998, il a su apporter un danger constant sur les défenses adverses et les mettre sous pression.

Une attaque jeune et insouciante

Deux jeunes, nés en 1977 arrivent pour leur première Coupe du Monde. Et c’est peu de dire qu’ils ont faim de buts.

David Trezeguet arrivera à Monaco en 1995 où il se professionnalise. Loin dans la hiérarchie au départ, il devra se faire sa place et profitera notamment du départ de Sonny Anderson. Buteur en Ligue 1 et en Coupe d’Europe, il sera rapidement repéré et appelé en Équipe de France.
Buteur contre l’Afrique du Sud, il harcèlera les défenses adverses tout au long de la compétition. Plein de sang-froid, il ne tremblera pas au moment de transformer son pénalty pendant la séance des tirs au buts face à l’Italie.

Thierry Henry arrive en 93. Il finit sa formation sur le Rocher et se professionnalise également à Monaco, en 1994. Il est inspiré par Sonny Anderson mais aussi Victor Ikpeba notamment. À force de performer en championnat mais aussi en compétition européenne, il est également remarqué par le sélectionneur des Bleus, Aimé Jacquet.

Convoqué pour la Coupe du Monde, « Titi » fera une compétition convaincante. Auteur d’un doublé contre l’Arabie Saoudite et d’un but face à l’Afrique du Sud, il validera également son pénalty face à l’Italie, en quart de finale. Celui qui est natif des Ulis, formera le même superbe duo avec son compère Trezeguet qu’en club, à l’AS Monaco. Finalement, Henry finira meilleur buteur de l’Équipe de France avec trois réalisations.

On ne peut pas oublier les Blanc, Zidane, Deschamps et Desailly pendant la compétition. Mais force est de constater que l’AS Monaco a fourni un bon gardien, un bon défenseur, de bons milieux et de bons attaquants à l’Équipe de France. Ces derniers ont tous été décisifs, et avec une telle participation au titre, on peut se demander légitimement si la Coupe du Monde 1998 n’a pas été gagnée au moins en partie par l’ASM.

Photo : Onze / Icon Sport et Source  : Wikipedia