EXCLU – Nimani : « Plus difficile de réussir sur le Rocher »

EXCLU – Nimani : « Plus difficile de réussir sur le Rocher »

4 juin 2020 3 Par Ophély M

Après une interview d’un sportif c’est au tour d’un autre sportif de répondre à nos questions. Cette fois-ci, c’est au tour de l’ancien monégasque Frédéric Nimani de se prêter au jeu. Merci à Frédéric d’avoir répondu à nos questions. 

Tout d’abord, en tant que sportif professionnel, comme vivez-vous ce moment de crise sans précédent ?

On va dire que je le prends du bon coté des choses, je profite de ma famille car malheureusement on ne les voit pas souvent et maintenant je me maintiens en forme.

Racontez-nous un petit peu votre carrière tout à fait incroyable que ce soit dans vos clubs ou même votre carrière internationale ?
J’ai intégré le centre de formation de Monaco à mes 13 et demi, j’y ai fait toute ma formation. Dès l’âge de 16 ans et jusqu’en Espoir, j’ai intégré l’équipe de France. En 2006, j’ai signé mon premier contrat professionnel avec l’ASM. J’ai enchaîné avec un nouveau contrat de 4 ans. Dans mes trois premières saisons, j’ai été prêté à Lorient puis à Sedan. Lors de la dernière saison, j’ai fait ma saison pleine avec Monaco. Suite à cette saison réussie, j’ai prolongé mon contrat avec mon club formateur, et mes prêts m’ont conduit à Burnley, au FC Nantes et au Paok FC. S’en est suivi : Istres, OFI Crète, FC Fribourg, Egersund et Neuchatel Xamax. Coté international, j’ai accepté en 2018 de jouer pour la République Centrafricaine. Plusieurs sélections qui m’ont permises de découvrir les qualifications de la CAN. J’ai pu retourner dans mon pays d’origine maternelle. Les matchs et les déplacements m’ont fait voir du pays et c’est une chose que je n’aurais certainement pas fait autrement. L’ambiance dans les stades est incomparable et c’est une fierté d’avoir joué pour les couleurs de mes racines.

Votre meilleur souvenir de footballeur ?
J’en ai deux. Mon premier match et mon premier but contre Auxerre et mon but contre Paris. En tant que natif de Marseille, c’était un moment fort de marquer contre ce club rival.

Votre pire souvenir ?
Mes blessures à répétition durant ma première année en tant que joueur professionnel.

Qui vous a le plus marqué en tant qu’entraîneur ?
Làszlo Bölöni car c’est lui qui m’a lancé dans le grand bain et qui m’a aussi relancé au Paok FC où j’ai connu la coupe d’Europe (Europa league).

Menez, entre autres, vous a impressionné, je crois, à l’ASM ? Pourquoi ? La génération 87 est-elle réellement « maudite » (Ben Arfa, Nasri,…) ?
Oui, Menez m’a impressionné car il faisait partie du losange de la génération 87 dont on parlait. C’était un crack à l’époque. Ce qui me plaisait chez lui c’est qu’on pouvait toujours compter sur lui lors des grands matchs. Pour moi, ce n’est pas forcément juste de dire que c’est une génération maudite car ils ont tous les 4 atteint le niveau international A. Les 4 ont fait de grandes carrières. Leur comportement peut paraître insolent et cela a pu dérangé certains sélectionneurs. Mon avis étant qu’ils avaient largement leur place en équipe de France. Je pense également que leur caractère leur a permis de mener ces impressionnantes carrières.

Y a-t-il d’autres joueurs qui vous ont marqué en Principauté pour leur talent (ou autre 😊) et gardez-vous toujours contact avec certains ?
Oui, il y en avait beaucoup comme Nkoulou, Nampalis Mendy surnommé le Makélélé de Monaco ahaha, Gakpe, Maurice-belay, Mollo, Kurzawa, Thuram Yohann, Ruffier, Dirar et j’en passe. Désolé pour ceux que j’ai oubliés. Oui j’ai gardé contact avec certains.

Des anecdotes croustillantes, en Rouge & Blanc, au centre de formation ou en pro à nous partager ?
Il y en a tellement… mais je ne veux pas me faire des ennemis ahaha ! Juste une petite : nous étions dans le vestiaire et Koller a reçu un gros colis de la part de Nike. Vu la grandeur du paquet, on pensait qu’il allait recevoir plein de choses. Résultat, une seule paire de crampons taille 52.

Après votre carrière de footballeur, vous souhaitez poursuivre dans ce milieu ou vous avez d’autres projets ?
Je souhaiterai poursuivre dans ce milieu car c’est ma passion et je pense pouvoir apporter des choses même en ne jouant plus. Mais qui sait, on verra bien ce que l’avenir me réservera.

Que ce soit dans le centre de formation ou en tant que professionnel, est-il plus difficile de réussir sur le Rocher que dans d’autres clubs ?
Je pense qu’il est plus difficile de réussir sur le Rocher car Monaco recrute uniquement des joueurs talentueux. Tu as de la concurrence depuis le centre de formation jusqu’en professionnel. De plus, en professionnel, il y a de grands joueurs internationaux et c’est donc d’autant plus difficile de se faire un nom. En contrepartie, ces grands joueurs t’apportent leur expérience et tu grandis très vite à leur côté.

Source : asm-supporters.fr / Crédit photo : IconSport – Manuel Blondeau