K. Baldé : « j’aime ce club »

K. Baldé : « j’aime ce club »

10 mars 2020 12 Par Geoffroy B

Après Islam Slimani sur Nice-Matin, Keita Baldé a répondu aux questions du journaliste de France Football sur son enfance et sa carrière. Morceaux choisis.

A tout juste 25 ans, l’attaquant a déjà une carrière riche. Formé à la Masia, professionnel à la Lazio de Rome, il se livre sans concession sur le racisme : « Quand j’étais petit, j’étais le seul noir du coin. Je n’en ai jamais vu un autre. Jamais. Mais je n’ai jamais eu le moindre problème de discrimination. Jamais. […] Par contre, un jour, on joue Lazio-Naples à Rome. Koulibaly, mon grand frère – un des meilleurs défenseurs du monde et qui joue en équipe nationale avec moi – subit le racisme. C’est mon pote, mon frère. Si tu fais ça à Koulibaly, tu fais ça à moi. »

Les Biancocelesti

Même s’il doit beaucoup au FC Barcelone, le Sénégalais, un peu turbulent, est écarté/prêté 6 mois à Cornella : « Si je suis joueur professionnel, c’est grâce à ces six mois-là. Je suis sorti de la réalité du Barça où tout est beau, tout est propre, où on te met dans les meilleures conditions tout le temps. » Revenant encore plus fort, il décide de signer à la Lazio de Rome tout en refusant la proposition des Blaugrana : « A l’époque, j’étais énervé contre eux. Le club m’avait tout donné, j’étais leur petit, j’avais marqué plus de 300 buts chez les jeunes. »

La sélection

Comme son père lorsqu’il pose ses bagages en Catalogne, Keita Baldé arrive en Italie sans savoir dire ne serait ce que bonjour. Aujourd’hui, il parle l’Italien, l’Espagnol, le Catalan, le Français, le Portugais, l’Anglais et le Pulaar ! Alors qu’il aurait pu jouer pour l’Espagne ou l’Italie, l’ailier a choisi le Sénégal : « Je voulais voir le sourire sur le visage de mon papa et de maman. Je voulais leur donner cette satisfaction-là. […] Dans le village où sont nés mes parents, ils se mettent tous dans une petite chambre autour de la télé pour regarder les Mané, Koulibaly, Baldé, Niang… C’est tellement fort. »

L’AS Monaco

Même s’il a beaucoup voyagé et qu’il aimerait retourner jouer un jour en Espagne, la sérénité du Rocher lui sied bien : « Quand t’es bien dans une ville, que t’e stable, que t’es content, t’as la famille, tu prends tout plus tranquillement. J’ai changé. Je suis bien à Monaco. J’aime les gens qui travaillent dans ce club. J’aime l’équipe, j’aime ce club, j’aime les supporters, la ville, je suis bien ici. Si tu me demandes où je veux aller demain, je ne saurais même pas répondre.  »

Source : France Fooball / Photo : Icon Sport / Pascal Della Zuana