Moreno : « je ne suis pas dogmatique »

28 février 2020 5 Par Geoffroy B

Illustre inconnu malgré son passage en sélection avec l’Espagne, Robert Moreno s’habitue petit à petit au championnat français. Fabien Pigalle et Vincent Menichini, journalistes de Nice Matin, ont interrogé l’entraîneur asémiste. Morceaux choisis.

Reconnaissant envers sa direction, Robert Moreno a signé son contrat une semaine après les premiers contacts. Le tacticien était forcément surpris de cette opportunité : « C’était un club qui n’était pas dans le championnat espagnol. Mon passé de sélectionneur me donnait plus de visibilité là-bas. Mais, en réalité, quand on regarde l’histoire de Monaco, il y a toujours eu beaucoup d’étrangers. […] Cette ouverture est naturelle. » Venu ici pour gagner et construire une identité de jeu, le challenge est de taille notamment avec un effectif pléthorique.

Pour ce faire, le natif de Barcelone croit aux vertus du travail : « Il ne suffit pas de le dire, il faut le faire. Je ne suis pas dogmatique. J’aimerais avoir la possession, attaquer et récupérer le ballon rapidement loin de mon but. Mais avoir 80% de possession et ne pas se créer d’occasion, ça ne sert à rien. » Le travail, oui, mais il faut savoir décrocher : « J’arrive à déconnecter. Pour ça, j’ai un psychologue, qui m’oblige à le faire. Je passe du temps en famille, je joue au padel. » D’ailleurs, le coach ne vit pas en Principauté mais en Italie, à une trentaine de kilomètres, à Bordighera.

Robert Moreno ne s’est pas construit en un jour : « J’ai étudié le droit, puis le commerce international, et j’ai travaillé dans une banque. Je savais que sans avoir été joueur, ce serait encore plus difficile pour moi d’être entraîneur. Mais j’ai toujours cru en moi. » Issu d’une famille modeste, c’est son père, taxi dans la vie mais entraîneur au niveau amateur, qui lui a transmis cette passion. Un autre homme, Luis Enrique, a beaucoup compté dans sa jeune carrière même si l’histoire s’est mal terminée : « J’ai démontré comme sélectionneur et avec mon comportement que j’étais humble. Si quelqu’un te colle une étiquette, il doit le justifier avec des explications. Un mot vide et une étiquette sans fondement n’ont pas de sens. »

Source : Nice Matin / Photo : Icon Sport