Louis Ducruet : sa stratégie, ses ambitions

Louis Ducruet : sa stratégie, ses ambitions

11 janvier 2020 11 Par Geoffroy B

L’ombre du palais n’est jamais bien loin. Promu bras-droit de Vadim Vasilyev, à la surprise générale, Louis Ducruet continue son bonhomme de chemin dans le club du Rocher. Extraits de son dernier interview dans Forbes.

 

Scout un jour…

Arrivé, en tant que scout à l’ASM, sans aucune expérience, il suivait de loin, sans entrer en contact direct avec le joueur, les futures recrues de demain : « On mène notre enquête en regardant ce qui a été écrit sur lui dans la presse, en visionnant ses interviewes, en observant la manière dont il utilise les réseaux sociaux. […] Par exemple, quand un joueur marque un but, sa réaction est intéressante. Est-ce qu’il va le partager avec ses coéquipiers ou est-ce qu’il va le célébrer de façon très individuelle ? Ce sont des choses significatives de la personnalité du joueur. »

Il est vrai qu’apprendre avec Luis Campos, Antonio Gordon ou Vadim Vasilyev, cela peut aider quelque peu. Aujourd’hui, aux côtés d’Oleg Petrov, l’un et l’autre sont plutôt complémentaires : un connaît le monde des affaires, l’autre les méandres de la Principauté. Membre de la famille princière, il ne l’élude en aucun cas : « Je ne peux pas nier mon statut familial. Le fait de m’exposer à un poste aussi important dans l’organigramme du club est un atout dont il (NDLR : Oleg Petrov) se sert. En clair, pour une mission de représentation, il est toujours plus valorisant d’envoyer Louis Ducruet qu’un directeur de département inconnu. Et moi, cela ne me dérange pas, bien au contraire. »

 

L’ASM, un club à part

Véritable tremplin pour les joueurs en devenir, c’est quasiment devenu la marque de fabrique, le modèle économique de l’AS Monaco aujourd’hui, même si la cellule de recrutement est décriée depuis quelques saisons. La Principauté reste un club avec beaucoup d’avantages pour ses joueurs que ce soit l’aspect financier mais aussi, de façon plus terre à terre, la tranquillité tout simplement.

Louis Ducruet, qui ambitionne toujours de diriger un jour l’ASM, a des projets à court terme également pour compenser une billetterie et un merchandising en berne : « Pour pallier ce déficit, j’aimerais que l’AS Monaco se développe plus à l’international, notamment en Asie qui est un continent que je j’apprécie particulièrement. […] Quand j’étais recruteur, j’ai eu l’occasion d’y aller souvent. J’ai étudié le japonais à l’université, je le parle un peu. J’aime cette cultures, les gens, la gastronomie et le football s’y développe à vitesse grand « v ». Ma stratégie consisterait à recruter un très bon joueur japonais qui deviendrait notre ambassadeur en Asie. Cela permettrait de susciter des partenariats, des tournées, du sponsoring, des droits télé, etc. Pour l’instant, je n’ai pas encore réussi à convaincre les dirigeants du club mais je ne désespère pas d’y parvenir. J’ai une liste prête de Japonais et de Coréens de haut niveau, j’attends un « go » ! »

Source : Forbes / Photo : Icon Sport – Pascal Della Zuana